• Villepin regrette que le CPE

    PARIS (AP) -- Dominique de Villepin a regretté lundi que son contrat première embauche (CPE), remplacé par des mesures pour l'insertion profesionnelle des jeunes, n'ait "pas été compris par tous".
    Dans une déclaration solennelle une demi-heure après l'annonce de la décision de Jacques Chirac, le Premier ministre s'est efforcé de tourner la page du CPE en proposant aux partenaires sociaux d'engager une discussion "sur la sécurisation des parcours professionnels, la précarité et l'insertion des jeunes dans l'emploi".
    Douze semaines après avoir annoncé le CPE sans concertation avec les partenaires sociaux, Dominique de Villepin a dû se résoudre à constater son échec devant l'ampleur de la crise sociale provoquée par sa décision. La déclaration n'a duré que quatre minutes.
    "Les conditions nécessaires de confiance et de sérénité ne sont réunies ni du côté des jeunes, ni du côté des entreprises pour permettre l'application du contrat première embauche", a constaté le chef du gouvernement, de retour de l'Elysée où il avait participé à la réunion de Jacques Chirac avec les parlementaires UMP.
    "Sur le rapport des présidents des groupes parlementaires et des responsables de la majorité, j'ai proposé au président de la République, qui l'a accepté, le remplacement de l'article 8 de la loi pour l'égalité des chances par des mesures en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes les plus en difficulté", a ajouté le Premier ministre.
    "La nouvelle proposition de loi sera présentée dès ce matin", a-t-il précisé. Les parlementaires UMP chargés depuis une semaine de la préparer devaient tenir une conférence de presse à 11h30 à l'Assemblée nationale.
    Au delà de ce constat, Dominique de Villepin s'est efforcé de tirer les leçons de la crise. Le Premier ministre a émis un regret, que le CPE n'ait "pas été compris par tous".
    "J'ai voulu agir vite, parce que la situation dramatique et le désespoir de beaucoup de jeunes l'exigent", a-t-il expliqué. "J'ai voulu proposer une solution forte, parce que j'ai la conviction qu'au delà de l'engagement nécessaire de l'Etat, seul un meilleur équilibre entre plus de souplesse pour l'employeur et plus de sécurité pour les salariés nous permettra de rompre avec le chômage dans notre pays. Cela n'a pas été compris par tous, je le regrette".
    Le Premier ministre a enfin tenté de tourner la page et de se projeter dans l'avenir, en proposant aux partenaires sociaux une "discussion sans a priori sur la sécurisation des parcours professionnels, la précarité et l'insertion des jeunes dans l'emploi". "Le débat est désormais ouvert, nous ne devons pas le refermer", a-t-il dit.
    Estimant que la crise du CPE révélait "une anxiété sociale autant qu'un désir de modernisation", il a insisté sur les "objectifs au coeur de l'action gouvernementale au cours des prochains mois": "donner à chacun sa place, créer des emplois, créer de la croissance", "préserver notre modèle social en l'adaptant".
    "Notre responsabilité, c'est de préparer l'avenir de notre pays. Je souhaite que nous nous retrouvions tous ensemble pour avancer", a conclu le Premier ministre.

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